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19 nov &16 déc 2020: la lutte anti-braconnage se structure à Mayotte

Depuis de trop longues années, le braconnage des tortues marines qui sévit à Mayotte fait craindre d’une année à l’autre la disparition pure et simple des populations qui fréquentent ses plages et ses eaux, malgré les efforts déployés par les naturalistes et institutions locales.

A titre d’exemple, l’association Oulanga Na Nyamba, qui patrouille entre autres deux fois par mois depuis septembre 2018 sur la plage de PAPANI, a recensé 61 cadavres en 4 mois en 2019, et 40 sur les trois premiers mois de 2020. Elle observe que les interventions de police ont un effet immédiat sur la diminution du braconnage sur ce site, et que cet effet peut être maintenu grâce à une présence dissuasive. Le braconnage s’est en revanche intensifié pendant le confinement sur la plage de Moya, les gardes n’étant plus présents sur le terrain.

Face à une telle situation, un groupe technique a été créé et vient de se réunir (lire l’article de France Mayotte Matin ci dessous).

La Préfecture a décidé de mettre en place une coopération opérationnelle entre les acteurs en matière de braconnage : Gendarmerie Départementale, la Gendarmerie Maritime, le Service Départemental de l’OFB, les Affaires Maritimes, les Douanes, le Conseil Départemental, le Parc Naturel marin, les Polices intercommunales de l’environnement de la CC-Sud et la CC Petite-Terre, les associations (Naturalistes de Mayotte et Oulanga na Nyamba). Un pacte intégrant les actions sur les tortues marines sera mis en oeuvre (notamment sur le suivi du braconnage, la connaissance des pratiques de consommation, détecter la présence de braconniers, coordination opérationnelle, amélioration du traitement judiciaire des cas de braconnage, augmentation des moyens de patrouille associatifs etc.), complémentaire au Plan d’action national des territoires de l’ouest de l’Océan Indien. Le groupe de réflexion « aspects réglementaires » du GTMF, piloté par Jacques Frétey , soutient la démarche et s’attache à accélérer le processus de révision de l’arrêté national de protection des tortues marines, pris à l’époque où Mayotte n’avait pas encore le statut de département.

Voir les propositions d’ONN ci dessous